Célocurine* - Suxaméthonium
- Curare dépolarisant ou leptocurare de durée d’action brève utilisé que pour ses propriétés myorésolutives car n'est ni narcotique ni analgésique.
- Dépourvu d’activité hypnotique : ne jamais utiliser sans sédation associée.
Pharmacocinétique :
- Demi-vie d'élimination plasmatique : 3 à 4 mn.
- Métabolisme plasmatique : hydrolyse par les pseudocholinestérases.
- Passe de la barrière foeto-placentaire (10%).
- Délai d'action par voie I.V. : 1 mn.
- Durée d'action : 5 à 10 mn.
Indications en SMUR :
- Intubation difficile.
- Intubation avec estomac plein mais danger des fasciculations : Selick.
Pharmacodynamie :
Effet myorelaxant :
- Mode d’action : - bloque la transmission neuro-musculaire en maintenant une dépolarisation permanente de la membrane postsynaptique en empêchant ainsi la formation de nouveaux potentiels d’action.
- Maintient la dépolarisation de la plaque motrice et empêche le retour au potentiel de repos
- Est détruit par les cholinestérases plus lentement que l’acétylcholine.
- Première phase de fasciculations en rapport avec la dépolarisation initiale de la plaque motrice.
- Seconde phase de paralysie musculaire flasque affectant tous les muscles striés d'action volontaire liée à l’inexcitabilité de la plaque motrice.
- Pas d’antagonisme par les anticholinestérasiques.
- Double progression de la curarisation en profondeur et en étendue avec dans l'ordre :
- muscles extrinsèques de l'œil : diplopie ;
- releveur de la paupière : ptosis ;
- muscles masticateurs et de la face : chute de la mâchoire et de la langue;
- muscles spinaux : chute de la tête ;
- muscles des membres supérieurs ;
- muscles des membres inférieurs ;
- muscles abdominaux et périnéaux ;
- 6 derniers muscles intercostaux ;
- 6 premiers muscles intercostaux ;
- diaphragme.
- Décurarisation en sens inverse.
- Progression en profondeur pour chaque groupe musculaire depuis une augmentation de la fatigabilité jusqu'à une paralysie complète.
S.N.C.
- Ne franchit pas la barrière hémato-encéphalique : aucune action en particulier ni hypnotique ni analgésique.
S.N.V.
- Pas d’effet notable.
Appareil respiratoire :
- Apnée brève.
- Abolition des réflexes laryngés et béance de la glotte.
- Effet histamino-libérateur : risque de bronchospasme chez allergique.
Cardio-vasculaire :
- Augmentation du débit cardiaque lors des fasciculations.
- Bradycardie sinusale en l’absence d’atropine, hypotension et dépression myocardique.
- Troubles du rythme liés à l’hyperkaliémie possible.
Œil :
- Augmentation de la tension intra-oculaire par dépolarisation et contraction des muscles extrinsèques.
- Pas d’action du la pupille.
Divers :
- Hyperkaliémie.
- Elévation des CPK.
Présentation :
- Ampoule de 100 mg - 10 ml (10 mg/ml).
Posologie (Adulte et enfant) :
- Induction : 0,8 - 1 mg/kg (3/4 d’ampoule/75 kg).
- (Intubation : 1 mg/kg.).
- Entretien : Pas d’entretien : dose unique pour un geste précis.
- Toujours précédé d’une prémédication par atropine.
- Diminuer les doses chez le sujet âgé ou dénutri.
Contre-indications :
Absolue :
- Absence de matériel de ventilation et d'aspiration. +++
- Antécédents connus d’hyperthermie maligne.
- Antécédents connus d’allergie à la succinylcholine.
- Risques d’hyperkaliémie : insuffisance rénale sévère, polytraumatisés, brûlés graves.
- Glaucome et lésion du globe oculaire.
- Antécédents connus de déficit en pseudocholinestérase plasmatique.
Relatives :
- Myopathie, myasthénie.
Complications :
- Bradycardie vagale : prémédication par atropine surtout chez l’enfant.
- Troubles du rythme liés à l’hyperkaliémie.
- Hyperthermie malique.
- Douleurs musculaires liées aux fasciculations dans les 24 - 48 heures.
- Histaminolibération : du rash cutané au collapsus et au bronchospasme majeur.