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phénomène dit de « pensée groupale » ou « pensée
moutonnière ».
L’effet
« Janis » tendrait à se constituer
lorsqu’un groupe vise à établir un consensus sur la solution la plus acceptable
pour sauvegarder la cohésion du groupe et éviter les discussions susceptibles
d’être sources de conflit.
Un
certain climat de complicité cherche à s’instaurer dans le groupe. Les membres
évitent de prendre des initiatives ou de suggérer des contre-hypothèses.
La solution préférée initialement par le groupe est soutenue de façon
sélective.
Le
groupe aveuglé par ses préjugés est victime de l’esprit de corps qui tend à
étouffer toute pensée critique indépendante.
5
conditions prédisposent à cet effet :
-
la cohésion élevée du groupe ;
-
l’isolement par rapport au corps
social ou à d’autres groupes ;
-
l’absence de définition de la méthode
dans le travail du groupe ;
-
le leadership très directif ;
-
la situation globale anxiogène et
stressante.
2
symptômes principaux émergent :
-
l’illusion collective : illusions de
moralité, de rationalité, d’unanimité et d’invulnérabilité du groupe ;
- la
censure collective qui s’applique à soi-même et aux autres.
4
caractéristiques signent les décisions prises par effet « Janis » :
-
la pauvreté de l’information recherchée ;
-
les biais et les distorsions dans le traitement de l’information et la
définition des objectifs ;
-
l’absence de prise en compte des risques potentiels que la décision comporte ;
-
le manque de recherche d’alternatives logiques et cohérentes.
Pour
qu’un groupe cohésif évite cet effet, il doit accepter les divergences, les
désaccords et ne pas rejeter les arguments neufs et les solutions originales.
La
psychologie des groupes - Alain Blanchet Alain Trognon - Nathan Université
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La
pensée groupale (Janis) désigne le fait qu’à
l’intérieur du groupe se développent des mécanismes psychologiques qui incitent
les individus à rapprocher leurs points de vue les uns des autres, à développer
une cohésion qui leur fait prendre des positions irrationnelles ; elles se
manifeste en particulier par le fait que l’on ne tient plus compte des réalités
extérieures et, de ce fait, la décision prise est souvent boiteuse.
La
pensée groupale comporte plusieurs aspects qui interviennent dans les prises de
décision :
-
le sentiment d’invulnérabilité qui
fait que le groupe par exemple peut se croire au-dessus des lois ;
-
la conviction d’être dans son bon droit
;
-
la tendance à dénaturer une information
contraire à la décision du groupe ;
-
les pressions exercées sur les
membres afin qu’ils soutiennent la décision majoritaire ;
-
la tendance des membres à construire des stéréotypes
concernant des personnes opposées à leur décision.
Les
membres d’un groupe sont plus intéressés et préoccupés à sauvegarder leur
cohésion ou à défendre le groupe contre des menaces externes plutôt qu’à
trouver et à aboutir à une décision rationnelle.
La
psychologie sociale - Gustave-Nicolas Fischer