Photographies

Voici quelques pages de photographies pour illustrer certains aspects du travail dans un SAMU. Normalement, aucune personne n'est identifiable sur les photographies, les visages ayant été pour la plupart modifiés. Merci de me prévenir si tel n'était pas le cas.

Juste pour commencer, les personnes vivant dans l'hôpital se demandent probablement quelle vue nous avons de notre établissement de haut, alors voici l'approche avant de se poser sur la DZ :

Denis Hennecent est à l'origine de la plupart des photos qui suivent.

Le SAMU 92 et les véhicules (avant 2005) du SMUR de Garches.

Quelques photographies d'intervention.

Un lien avec une séquence complète sur un AVP photographié par la Protection Civile de Levallois

D'autres photographies d'accidents de voiture.

Un coup de couteau.

Un exercice effectué dans l'échangeur entre la A86 et la A14 à Nanterre en juin 2004.

Un entrainement à l'hélitreuillage avec la base de la Sécurité Civile de Paris en compagnie du GREP de la BSPP au cours duquel Denis qui effectue la plus grande partie des photos du SAMU s'est fait treuiller.

L'hélicoptère sert à de nombreuses missions en particulier pour des transports sur des distances entre 50 et 300 km. Mais, quand on a vu le regard des enfants, sans hésiter la mission la plus importante est le transport du Père Noël.

Quelques images de situations d'exception.

Un cas particulier : nos brancards ne supportent pas plus de 150 kg. Lorsqe ce poids est dépassé, le Service central des ambulances de l'AP-HP met à notre disposition un véhicule spécial dans lequel le patient est transporté dans son lit. Le treuil sert à hisser le lit sur le plan incliné.

De vieilles photos du SAMU datant du second millénaire.

Une page d'images du Tremblement de terre survenu au Salvador en septembre 1986.

Des images des Hauts-de-Seine récupérées sur le net.

Des vues d'avion et d'hélicoptère de Paris et des Hauts de Seine. (Certaines sont en 1024 - 768 et avec une résolution un peu plus élevée).

Et des images antérieures aux SAMU !

Quelques images prises à Venise des ambulances locales.

Un panneau affiché à l'entrée d'un hôpital à Houston au Texas.

Un incendie avec explosion dans un immeuble.

Des photos d'AVP survenus entre fin 2004 et début 2005 : VL contre un bus ; enfant avec un sévère traumatisme de la cheville et un accident de moto

Le 1° mai 2005 a été la date à laquelle l'APHP a repris la gestion de notre SMUR. En pratique, les ambulanciers sont passés d'un contrat privé à l'intégration dans la fonction publique et cela a été l'occasion du remplacement complet de nos UMH.

Certains chantiers sont en surface d'apparence ordinaire. L'extraction des patients peut nécessiter cependant des moyens particuliers surtout quand la victime se trouve à 30 mètres de profondeur. Le GREP de la BSPP a permis d'utiliser la grue du chantier en guise d'ascenceur.

Un exercice dans l'hôpital
L'hôpital étant constitué de pavillons isolés, un exercice s'était déroulé simulant l'arrivée d'un groupe de patients présentant une atteinte infectieuse sévère. Une aile avait été isolée et fermée, le gymnase situé au sous-sol transformé en salle d'urgence et de tri.
Si habituellement le problème en chirurgie est de s'habiller stérilement sans faire de faute, dans ce type de problèmes c'est le déshabillage qui doit être soigneux d'où le découpage dans le dos des vêtements en papier.
Le tout s'est déroulé en étroite collaboration entre le service d'infectieux, le personnel hospitalier, l'administration, le SAMU et les élèves de l'IFSI qui avaient pris le rôle des victimes.

Les images du séisme au Pakistan
Octobre 2005 une mission française composée de personnels des SAMU 31, 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95, de la BSPP et des SDIS du 91 et 95 accompagnés d'un chirurgien de l'HEGP et d'une antenne chirurgicale militaire.

Comme promis chez le Ministre, voici la seconde série de photos
Si certains ne veulent pas apparaitre dessus, envoyez moi un mail et je retire aussitôt la photo concernée.

Nous sommes partis le lundi 10 octobre 2005 sur un vol militaire pour Islamabad avec des médecins et infirmiers des SAMU 31 (Toulouse), 75, 77, 78, 91 93, 94, 95, de la BSPP, 2 médecins des SDIS 91 et 95 sans oublier un chirurgien de l'HEGP soit une quarantaine de personnes. Cette mission s'est faite conjointement avec une équipe militaire amenant une antenne chirurgicale aéroportée. On peut noter que c'est la première fois qu'une mission avec autant de personnels a été réalisée et également la première fois qu'elle se faisait ainsi conjointement à une unité chirurgicale militaire.

Après quelques retards inévitables de déchargement et chargement du matériel, désignation d'un lieu de travail, récupération de véhicules (certes exotiques mais il sont tous comme cela dans ce pays), nous sommes partis dans la nuit du 11 au 12 pour 6 heures de route pour franchir les 120 km qui séparent Islamabad de Muzaffarabad. Là, sur un terrain de sport, arrivaient par route et hélicoptères des patients venant de la région. Les blessés étaient alignés au bord du terrain pour un tri en fonction de la gravité en trois catégories par un marquage au feutre sur le front. Ensuite, soit ils passaient dans un petit bâtiment resté en état devant le stade transformé en PMA ou hôpital de campagne assez rudimentaire, soit ils allaient directement de l'autre côté du stade où des tentes avaient été installées en attente des hélicoptères pour être évacué en direction d'Islamabad. Si le schéma global est cohérent, malheureusement les soins prodigués dans l'urgence laissaient à désirer quant à leur qualité, les patients restaient plusieurs jours sous tente en attente d'un départ. Ainsi les lésions des patients de gravité " modérée " devenaient 24 à 48 heures après dans un état nettement plus critique voire définitif. Quant aux départs, évidemment les plus valides se précipitaient les premiers dans les hélicoptères.

Nous avons donc installé à proximité de cette DZ un PMA et, dans l'hôpital militaire détruit, une zone de vie pour nous, un PSM pour les urgences y arrivant directement pendant que les militaires français y déployaient leur bloc chirurgical. Nous nous sommes également occupés des patients sous les tentes en attente de départ et de la gestion des évacuations en fonction des réelles priorités et en essayant le plus possible de ne pas laisser des enfants seuls partir sans un parent. Personnellement je me suis, durant ce séjour, occupé du tri initial avec les chirurgiens pakistanais afin de sélectionner les patients que l'on prenait en charge. L'habitat local étant fait de pierres et non de terre, la proportion de traumatismes dans cette catastrophe fut très importante contrairement à d'autres séismes où les personnes mouraient étouffées. En une semaine, j'ai du voir plus de traumatologie qu'il n'est possible d'en rencontrer dans toute une vie à temps plein dans une grande unité d'urgences traumatologiques. Fractures du rachis, fémurs fermés, fractures ouvertes étaient d'une banalité effrayante : sur certaines arrivées d'hélicoptères plus d'un tiers des patients présentaient des lésions vertébrales avec ou sans complications neurologiques et pas besoin de radio pour voir ou sentir les déformations. Toutes les lésions cutanées étaient largement surinfectées et, si les premiers jours elles étaient à nu sous les couvertures sans aucun soin initial, les jours suivants, on les repérait à l'ancienneté apparente du pansement ou du plâtre, sa couleur et à la quantité de mouches autour !

Les soins dans le PMA pakistanais étaient effectués avec une asepsie quasi inexistante (quasi car ils trempaient tout de même les instruments dans une solution désinfectante entre deux patients) et une anesthésie des plus réduites pour les traitements des plaies, excisions des zones nécrosées, réductions de fractures et amputations d'où l'absence de problème de réveil ! Je ne m'attarderai pas sur les critères de tri, sur le bruit et la poussière des hélicoptères, l'odeur, les cris venant de la zone de soins des militaires pakistanais mais je ne retiendrai que le plaisir de pouvoir en extraire ceux que l'on pouvait prendre en charge dans de meilleures conditions. L'infirmier parti avec moi a, de son côté,surtout travaillé au PMA et au PSM et l'anesthésie à la kétamine - morphine n'a maintenant plus aucun secret pour lui avec des posologies de kétamine variant entre 0,5 et 1 mg/kg pifométriquement.

L'un des patients qui a probablement le plus surpris les équipes de soins au PSM fut un enfant avec une embarrure et une plaie cranio-cérébrale 9 jours après le séisme conscient, glasgow 15. Sur le plan vie, les logisticiens du SAMU 94 avaient fait un travail formidable pour nous permettre de vivre dans des conditions presque confortables, et nous vivions en autonomie complète pour l'eau et la nourriture faite de rations de combat (dont les boites en carton étaient récupérées pour confectionner des attelles).

Au total, les chiffres officiels peu avant notre départ faisaient état de 48000 morts du côté pakistanais, nous avons pris en charge 500 patients dans nos deux PMA et PSM et une cinquantaine ont été opérés par l'antenne chirurgicale. 500 patients, cela peut sembler peu mais il faut préciser que la plupart d'entre eux auraient été pris en charge en France avec la nature de leurs lésions dans un bloc opératoire chirurgical.

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