Norcuron* - Bromure de vécuronium

- Curare non dépolarisant ou pachycurare utilisé que pour ses propriétés myorésolutives car n'est ni narcotique ni analgésique.

- Elimination essentiellement hépatique.

- Retentissement hémodynamique quasi négligeable.

Pharmacocinétique :

- Demi-vie d'élimination plasmatique : 50 à 60 mn.

- Métabolisme hépatique et élimination essentiellement biliaire.

- Très faible passage de la barrière fœto-placentaire (10%).

- Délai d'action par voie I.V. : 3 à 5 mn.

- Durée d'action : 20 à 30 mn. (Récupération à 90% de la force musculaire variable avec la posologie : 25 mn à 0,05 mg/kg - 45 mn à 0,1 mg/kg).

Pharmacodynamie :

            Effet myorelaxant :

- Mode d'action : curare non dépolarisant : se fixe par analogie structurale sur les récepteurs cholinergiques post-synaptiques et agit par compétition en empêchant l'acétylcholine de se fixer sur les récepteurs et d'agir. Action prolongée car non détruit par la cholinestérase. Fixation également sur les récepteurs pré-synaptiques ce qui diminue la quantité d'acétylcholine libérée.

- Paralysie musculaire flasque affectant tous les muscles striés d'action volontaire.

- Absence de fasciculation.

- Antagonisme par les anticholinestérasiques.

- Progression de la curarisation dans l'ordre :

            - muscles extrinsèques de l'œil : diplopie ;

            - releveur de la paupière : ptosis ;

            - muscles masticateurs et de la face : chute de la mâchoire et de la langue;

            - muscles spinaux : chute de la tête ;

            - muscles des membres supérieurs ;

            - muscles des membres inférieurs ;

            - muscles abdominaux et périnéaux ;

            - 6 derniers muscles intercostaux ;

            - 6 premiers muscles intercostaux ;

            - diaphragme.

- Décurarisation en sens inverse.

- Progression en profondeur pour chaque groupe musculaire depuis une augmentation de la fatigabilité jusqu'à une paralysie complète.

            S.N.C.

- Ne franchit pas la barrière hémato-méningée : aucune action en particulier ni hypnotique ni analgésique.

            S.N.V.

- Faible effet ganglioplégique à très forte dose.

            Appareil respiratoire : - Dépression respiratoire indissociable de l'activité curarisante : diminution très rapide de la ventilation jusqu'à l'apnée.

- Importance de la dépression respiratoire et durée de cette dépression proportionnelle à la dose injectée.

-         Pas d'effet sur les sécrétions bronchiques.

-          

            Cardio-vasculaire :

- Pratiquement pas d'effet sur la pression artérielle et la fréquence cardiaque.

            Divers :

- Immobilité et diminution de la pression intra-oculaire.

- Pas d'histaminolibération.

Présentation :

- Ampoule de 4 mg de lyophilisat à diluer dans 1 ml d'eau (4 mg/ml).

Posologie :

            Adulte :

- Induction : 0,05 - 0,1 mg/kg                                            (1 à 2 ampoules/80 kg).

- (Intubation : 0,1 mg/kg.).

- Entretien : 0,025 mg/kg/20 à 30 mn                               (1/2 ampoule/80 kg/ 20 - 30 mn).

- Diminuer les doses chez le sujet âgé, l'insuffisant hépatique, le dénutri et l'obèse.

            Enfant > 3 mois:

- Induction : 0,07 - 0,1 mg/kg.

Contre-indications :

            Absolue :

- Absence de matériel de ventilation et d'aspiration. +++

- Allergie au bromure de vécuronium.

            Relatives :

- Myopathie, myasthénie.

- Intubation difficile.

- Estomac plein.

Interférences :

            Potentialisé par :

- Acidose ; hypothermie (retarde l'apparition et prolonge la durée d'action); hypokaliémie; hypocalcémie ; déshydratation; hypoprotidémie ; insuffisance hépatique.

- Autres curares non dépolarisants ; anesthésiques locaux, diurétiques, antibiotiques, magnésium, lithium, anti-arythmiques (quinidiniques, propranolol).

            Antagonisé par :

- Hyperkaliémie.

- Anticholinestérasiques.

            Et :

- Précipite en solution alcaline.

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